Le dernier rapport du ministère de l’Environnement en date de l’été 2023 sur l’état de la qualité du lac William a causé une onde de choc parmi plusieurs citoyens, dont les membres de l’Association du lac William. En effet, le lac a été classé ‘’EUTROPHE’’, ce qui représente un recul vs le dernier résultat publié en 2020 qui le situait comme ‘’méso-eutrophe’’, soit un niveau de dégradation inférieur au stade actuel. D’ailleurs, le rapport du ministère à ce sujet est non-équivoque : «Ce lac est à un stade avancé d’eutrophisation. Afin de ralentir ce processus, le MELCCFP recommande l’adoption de mesures pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines. Cela pourrait éviter une plus grande dégradation du lac»

Cette constatation a fait l’objet d’un débat lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association du lac William le 2 juillet 2024. 
 


Cette prise de conscience a alors généré l’éclosion d’un sous-comité parrainé par l’Association du lac William : Le Comité d’Action pour une Station de Lavage au lac William (CASL) s’est donné comme mission de présenter à la municipalité de Saint-Ferdinand un projet d’installation de station de lavage pour toutes les embarcations nautiques qui ont accès au lac. 


Le CASL, dirigé par Lorraine Rivard, a travaillé de façon soutenue et rapide afin d’être en mesure de présenter, dans un premier temps, le fonctionnement d’une station de lavage aux membres du Conseil de ville pouvant être présents ainsi qu’aux cadres municipaux concernés par l’environnement. Pour ce faire, l’entreprise Ozéro Solutions a été mandatée pour présenter le fonctionnement et les avantages d’une telle station pour la préservation des eaux de notre lac. 
Cette démonstration a eu lieu sur les terrains de l’ancien hôpital le 19 août avec une station mobile et un bateau à laver d’un des citoyens. 
 


Dans un deuxième temps, le CASL a été invité à présenter formellement le 26 août aux membres du Conseil de ville, présents lors d’une session à huis clos, le plan opérationnel global d’une telle station. Évidemment, les coûts d’acquisition, d’installation et les coûts opérationnels qui y seront reliés annuellement ont tous été dévoilés. 
 


Il faut se rappeler de l’importance stratégique d’une station de lavage pour un lac dans notre état, puisque nous devons nous assurer d’éviter l’invasion d’Espèces Exotiques Aquatiques Envahissantes (les EEAEs) qui proviennent d’autres lacs (lorsque des embarcations qui ont navigué sur d’autres cours d’eau peuvent venir contaminer biologiquement ou physiquement les eaux du lac William). Ce faisant, cela pourrait diversifier négativement la faune et la flore de notre lac et complexifier encore plus son état. 



Le Conseil de ville présent s’est montré ouvert à ces initiatives proposées en toute connaissance de cause au niveau de l’évolution de notre lac. À suivre… 

En plus de Lorraine Rivard, le comité se composait de Jean-Luc Lemoignan, Serge Lapointe, Réjean Henri et votre signataire. Un gros merci supplémentaire à Gaétane Quirion, Suzanne Chouinard et Natalie Provost qui nous ont supportés au niveau opérationnel. Beau travail! 

Jean Bernier